L’approche des circuits courts chez NeoLoco

L’approche des circuits courts chez NeoLoco

Le point de départ.

Arnaud Crétot, qui a créé NeoLoco, a découvert la torréfaction en suivant un groupe de femmes au Kenya qui torréfiait la cacahuète, alors qu’il était directeur technique de Lytefire. Lorsqu’il compris en 2019 qu’il allait être possible de créer une activité de torréfaction solaire en Normandie, il lui paru naturel de rechercher des filières locales pour les graines à torréfier, plutôt que de faire venir les cacahuètes du Kenya ou du café d’Amérique du Sud pour les torréfier ensuite au soleil de Normandie.

L’approche artisanale de NeoLoco nous autorise à réduire la mécanisation liée à la transformation de manière à réduire la pression sur les ressources. Par cohérence, nous recherchons aussi à nous fournir en ingrédients Normands.

Nous héritons d’une agriculture qui s’est spécialisée selon les régions au cours du dernier siècle. Cette spécialisation des cultures agricoles implique des transports sur de longues distances, et une mécanisation accrue des pratiques culturales et de transformations.

Des graines de Normandie ou qui devraient l’être.

Beaucoup de filières sont mal en point. Il est encore aujourd’hui difficile de trouver localement une diversité d’ingrédients qui pourraient pourtant pousser localement.

NeoLoco s’investit en développant des recettes qui utilisent les filières bio existantes (ex : graines de lin de Normandie, blés, lentilles, pois chiche, …). Mais il existe aussi beaucoup de graines intéressantes à torréfier qui ne sont pas encore disponibles localement, et encore moins en agriculture biologique. L’engagement de NeoLoco est de participer à l’émergence de ces filières (ex : tournesol, noisettes, graines de courges, blés anciens, …).

Que faut-il pour créer une nouvelle filière ?

Pour qu’une filière soit complète sur un territoire il faut 3 éléments :

  • La production
  • La transformation
  • Les débouchés

À ce jour NeoLoco n’a pas de terres agricoles et ne peut donc pas agir directement sur la production. Mais par contre nous savons faire des transformations que presque plus personne ne sait faire. Et nous inventons des recettes de graines apéro, « café » de graines locales, …, pour agir sur la culture culinaire et offrir des alternatives plus locales à un grand nombre de produits torréfiés, standardisés, venus du bout du monde.

C’est pour cette raison que nous transformons des noisettes, du tournesol ou encore des graines de courges, même si il n’existe pas encore de filières bio et locales en Normandie.

De la même manière, si un agriculteur se mettait à cultiver ces graines, sans transformation et sans débouché la filière ne serait pas complète et il faudrait exporter. Pour qu’une filière soit complète il faut que les trois points soient réunis. Mais il faut bien commencer quelque part. C’est la raison pour laquelle la seule barrière que nous nous sommes fixée dans le choix des ingrédients est que nous ne transformons que des graines qui peuvent pousser en Normandie dans l’objectif d’aider à reconstituer ces filières en montrant qu’il existe un débouché.

Quelques exemples :

Le tournesol, compte plusieurs producteurs en Normandie. Mais il manque une décortiqueuse dans la région pour pouvoir le consommer directement autrement que sous forme d’huile. Si nous sommes capables de montrer qu’il y a une demande locale, il y a fort à parier que la filière du tournesol sera complète d’ici quelques années… C’est ce à quoi NeoLoco participe en travaillant le tournesol, cette plante qui suit le soleil…

Dans le cas de la noisette, c’est la production qui manque. La noisette est pourtant un fruit à coque typique des sous-bois et des haies de Normandie. Mais la noisette longtemps délaissée pour les cultures de grand champ, n’est malheureusement presque plus produite. En travaillant la noisette, NeoLoco participe à recréer des débouchés locaux. Des agriculteurs normands commencent à replanter depuis quelques années. Il faut s’attendre à voir arriver sur nos marchés des noisettes de Normandie d’ici 3 à 4 ans, le temps pour les premiers arbres plantés de devenir matures. Et NeoLoco aura enfin des fournisseurs locaux pour la noisette !

Le vinaigre de cidre utilisé dans les graines apéro est fabriqué chez NeoLoco à base de cidre local issu de pommes bio.

Le sel utilisé est un sel de Guérande labellisé “Nature et Progrès”.

Le miel provient de petits apiculteurs locaux.

NeoLoco collabore avec Triticum, une association normande qui travaille ardemment à la reconstruction de filières locales de blés et orges anciens.

Le lin, le chanvre, les lentilles, les pois chiches que nous utilisons sont bio et issus des filières locales existantes.

La labellisation Bio

Nous n’utilisons que des ingrédients bio depuis le début. Mais nous n’avons demandé la labellisation bio que depuis 2022.

Avant 2022, la part de marché du bio explosait. Il y avait une mode du bio et nous étions réticents à nous associer à une démarche qui de notre point de vue n’était pas à la hauteur des enjeux.

Vous pouvez trouver en grandes surfaces des sachets de marques distributeurs dont les ingrédients viennent de fermes usines du Kazakhstan, qui profitent de la déforestation au Brésil, et qui ont été transformés par des ouvriers sous-payés ailleurs dans le monde. Clairement le label bio n’est pas la panacée. Il impose des exigences minimales sur les pratiques agricoles, inscrites dans son cahier des charges, mais n’intègre pas les enjeux de la mondialisation, ou les impacts sociaux. Notre démarche était bien entendu plus large que cela, et nous ne voulions pas laisser penser que nos produits étaient comparables avec ceux qui s’affichaient souvent, avec le même label, dans les rayons des supermarchés.

Nous fréquentons beaucoup les producteurs locaux. Un certain nombre d’entre eux, aux pratiques parfois plus draconiennes que ne le demande le label ne se faisaient pas labelliser. Pour eux le bio est une agriculture du moins pire, mais n’est pas suffisant. Par ailleurs il est souvent aussi perçu par les professionnels locaux comme une « taxe à bien faire », puisque ce sont ceux qui cherchent à faire mieux qui paient. La logique voudrait que ce soit les pratiques les moins vertueuses, et souvent plus rémunératrices, qui portent ce poids.

Mais suite aux conséquences économiques du Covid et de la guerre en Ukraine, la mode du bio est retombée. Le secteur agricole et agroalimentaire a beaucoup souffert et beaucoup d’acteurs qui faisaient du bio par attrait économique ont dû réduire leur production bio pour sauver leur modèle économique. Dans ce contexte difficile aussi pour les producteurs en circuit court il nous a semblé utile de rappeler que, même si la labellisation bio est loin d’être la panacée, elle est tout de même garante d’une direction plus positive. C’est cela que nous voulons soutenir aujourd’hui.

Nos produits près de chez vous :

La majorité de nos pains sont livrés à vélo (voir lieux de livraisons ici).

Voici ci-dessous une carte des points de reventes des produits torréfiés. Si vous n’en trouvez pas près de chez vous, n’hésitez pas à en parler à votre épicier, magasin bio, vrac, etc. Vous pouvez aussi consulter notre boutique en ligne.

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